Surya Yukari | ╚> Âge: 26 ans à en croire l'épitaphe, 925 à Lyrica. ╚> Pays d'Origine: Japon. ╚> Orientation Sexuelle: A en croire ma vie en bas, j'aurais des tendances bisexuelles. ╚> Métier: Protectrice des Flammes de Lyrica à plein temps ! ╚> Groupe: Mage. ╚> Race: Élémentaliste de Feu, Protectrice des Flammes de Lyrica. ╚> Alignement: Ordre de la Reine. ╚> Pouvoirs: De nombreuses formes de la Magie des Flammes essentiellement au corps à corps. |
Comment je suis physiquement ? Ou comment j'étais ? Houla… c'était il y a plus de neuf cent cinquante ans ! Bon, je vais essayer de faire un effort pour vous ! J'étais… blonde. Non ! Châtain, oui c'est ça. Mes cheveux étaient plutôt clairs, ils ne dépassaient pas mes épaules, j'aimais pas quand ils étaient trop longs, ils me gênaient. Je crois que j'ai toujours eu une frange, cachant partiellement mon œil droit. Afin d'éviter qu'elle ne me tombe devant les yeux, je l'attachais avec deux barrettes à cheveux croisées au niveau de ma tempe. Pourquoi me faire une frange ? C'était surtout pour dissimuler mon front en fait, trop important à mon goût. C'est toujours ce que j'ai préféré chez moi ; mes cheveux. Je jouais constamment avec, les touchant, les ondulant autour de mon doigt, passant ma main dans cette frange… Plus bas venaient mes yeux, plutôt commun, mais néanmoins perçant. Ils étaient toujours grands ouverts, guettant le moindre détail avec ces pupilles noisettes, couleur très répandue sur Terre. Mes cils accentuaient cette couleur, ils se remarquaient bien, car ils étaient plutôt longs et épais, contrairement à mes sourcils, qui surplombaient faiblement mes orbites de toute leur finesse. J'arbore, encore aujourd'hui, un nez très pointu, loin d'être imposant, juste ce qu'il faut pour que je puisse respirer en somme. En-dessous de celui-ci, ma bouche, aux lèvres qualifiées de "pulpeuses"… A vrai dire, je n'ai jamais aimé ce mot, mais c'est comme cela qu'on les visualise le mieux.
Je suis maigre, même frêle, avant que je ne m'entraîne durement ces dernières centaines d'années, je tombais pour un rien, irrémédiablement. Mes jambes étaient justes assez fortes pour me soutenir à vrai dire, mais elles ne l'étaient pas assez pour me permettre une stabilité et un équilibre parfait, loin de là. En plus de cela, je suis un peu plus grande que la moyenne, à moins que je sois en plein dedans, peu importe. Je dois avoisiner le mètre soixante quinze je pense. Concernant mes "atouts féminins", j'arbore une poitrine, souvent mise en valeur par un léger décolleté, pas non plus imposante, mais bien présente ! Et ce se rapporte aussi à mon postérieur. Ce qui fait ma taille élancée sont mes jambes, longues… très longues… Et avec toute cette longueur, elles étaient pas fichues de me soulever parfaitement ? C'est plutôt frustrant d'avoir des jambes si, je dirais, "remarquable" alors qu'elles sont loin d'être performantes. Cette longueur se rapporte aussi à mes doigts, longs et fins, à mon image en fait. Mes ongles poussant rapidement, je les coupe fréquemment pour les garder à une longueur de quatre ou cinq millimètres. Sur mes bras surtout, mes veines bleuâtres sont apparentes, se développant principalement de mon coude jusqu'au dos de ma main. J'ai toujours trouvé cela amusant, mais plutôt inquiétant aussi. C'est sûrement dû à ma peau blanche, voire translucide… Remarquez aujourd'hui ce n'est plus vraiment un abus de langage de dire que j'ai un teint de cadavre !
Mon habillement à l'époque, au vue de ma richesse, n'avait rien d'impressionnant. Loin de moi les robes traditionnelles, signe de noblesses au Japon. Bonjour les chemises de jute délavées trop grandes pour moi et le tissu vieux et troué qui faisait office de jupe. A mon plus grand bonheur, j'avais réussi à me procurer des chausses, me cachant du pied au mollet. Comme beaucoup, même riches, aucun sous-vêtement ne m'était accordé, autant vous dire que c'est plutôt désagréable, mais je devais faire avec.
Maintenant, c'est clairement une autre époque ! Beaucoup a changé chez moi. Notamment mes cheveux et mes yeux. Au moment de mon Choix, au moment de l'attribution de mon élément, mes cheveux se sont teintés du reflet orangé des flammes, allant du plus clair sur le dessus de mon crâne, jusqu'au plus rougeâtre aux pointes. J'arbore encore ma frange, bien entendu, mais mes cheveux plus longs sont, la plupart du temps, coiffés en queue de cheval. Il est rare que je les détache, mais cela arrive quelques fois, ainsi vous verrez une cascade orange descendant jusqu'à la fin de mes omoplates. Auparavant, ils me gênaient, aujourd'hui, je n'en ai cure. Maintenant, mes yeux ont dépassé le stade de la noisette, ils sont aussi orange, mais très clair. Mon regard, curieux et perçant, n'a, quant à lui, pas changer, je dévisage toujours autant, au plus grand malheur de mes interlocuteurs !
Et enfin, que l'on bénisse Lyrica ! J'ai des vêtements potables ! Une robe pâle me couvre jusqu'aux genoux, le reste de mes jambes est habillé de collants blancs et de longues bottes rouge sombres me montent jusqu'au milieu du tibia. Une mitaine blanche accentuée d'un bracelet orange cache ma main gauche alors que l'autre est couverte d'un gant tout aussi blanc, ignifuge, me permettant d'utiliser mes pouvoirs sans me brûler les doigts (j'utilise la plupart du temps ma main droite pour lancer mes sorts). Ha, aussi, n'essayez pas de jeter un regard à mes parties intimes dans l'espoir de ne toujours pas voir de sous-vêtements, en plus de vous prendre une baffe, vous verrez que je suis au goût du jour d'un point de vue pudeur !
Hmm, comment me définir en un mot ? Vengeresse ? Peut être même, rancunière ? Déterminée aussi. Je ferai tout, absolument tout, pour obtenir vengeance. C'est, en tous cas, ce que je me disais jadis. Ce besoin de vengeance m'a poursuivi jusqu'au-delà de ma mort. Il n'est aujourd'hui toujours pas effacé, mais seulement… distillé. C'est la partie la plus noire de mon âme, peut être celle qui me consumera ? Qu'importe ? Pour parler de moi, divisons mon caractère en deux parties : avant et après mon Choix, d'accord ?
Tout d'abord, avant. J'ai toujours été peureuse, prudente, méticuleuse mais, paradoxalement, d'une curiosité gourmande, jamais rassasiée, ce qui m'a amené à beaucoup de problème, prudente ou pas. Très facilement vexée, j'étais souvent énervée mais… une colère dissimulée, au plus profond de moi. La colère est dangereuse. La montrer m'aurait été mortel. Ainsi, si l'on m'insultait, je me laissais faire. J'étais faible… infiniment faible. La Mort était ce qui m'apporterait la Paix, mais je la redoutais. Mais pas le post-mortel, non, le moment de l'agonie. J'aurais pu, dans ma misérable vie, mourir de nombreuses fois, mais jamais proprement, cela aurait toujours été avec barbarie ; une boucherie, une torture. Mais cette vie… n'était-elle déjà pas une torture ? Vivre chaque jour, pensant que c'est le dernier, avec presque rien à manger, à boire et, constamment, une maltraitance. Mais je ne pouvais en parler à personne, ça aurait empiré. Une torture oui. Celle dite "physique", se répercute tellement facilement sur le "moral", c'est aberrant. Oui, c'est cette phrase qui résumait ma vie d'avant : un esprit pourri dans un corps malade. Pas au sens littéral du terme, mais mon corps était trop faible pour supporter le choc, aussi bien mental que physique. J'étais froide, asociale, seule… délibérément et définitivement seule. Ce n'est pas que je n'avais pas besoin d'amis, mais ce luxe m'était interdit. Alors je devais m'en contenter. Bien sûr certaines personnes m'ont aidée à vivre, mais je ne leur rendais pas la monnaie de leur pièce. Égoïste ? Possible. Mais dans toute cette vie, une personne, et seulement une personne m'a été chère, celle qui a été la plus proche de moi, mon unique et véritable amie. Elle était ma vie, mon âme, bref, tout pour moi. Sinon, il n'y aurait eu aucune utilité à ma vie.
Mais vint le Choix. Ma libération, comme je l'ai toujours dis, était ma Mort. Elle a donné un but à ma vie, peut être pas des plus enviables, mais assez pour me permettre de vivre : la Vengeance. Mais entre temps, j'ai changé… beaucoup changé. J'ai rencontré des personnes qui m'ont ouvert les yeux, qui m'ont aidé à me relever, à aller de l'avant, et à utiliser mes dons, mes pouvoirs, pour une cause juste : l'avenir de Lyrica. Je m'y suis ainsi totalement adonnée, et suis devenue une autre personne. Amicale, chaleureuse, taquine, un tantinet provocatrice, hautaine envers ceux qui le méritaient, sûre de moi ! Pour cela, je remercie Kaila et l'Ordre de la Reine, plus particulièrement ses sujets. Un tel changement vous parait impossible ? Mourrez donc pour voir. C'est la seule chose qui vous fait réellement prendre conscience de la réalité, de votre réalité. J'ai un grand pouvoir, je le sais, mais plus jamais je ne l'utiliserai pour une cause impure, autre que celle de protéger les Flammes de Lyrica, conformément à la tâche que l'on m'a confiée !
Là encore, je me contredis… je suis un paradoxe vivant ; ces pouvoirs, si je peux les utiliser pour ma vengeance… alors je n'hésiterais pas, même si j'y perdrais mon âme.
Chapitre Premier : La fin d'un Rêve Année 1066. Cinq ans. Cinq misérables années où une petite famille d'Osaka vivait, heureuse. Deux jeune gens, d'une vingtaine d'années, étaient à l'apogée de leur amour, avec leur petite fille de cinq ans. Cette banale vie se garantissait emplie de bonheur. Mais la banalité est toujours bouleversée par plus puissant. Mettons : vous êtes un homme influant dans la ville et une femme vous plait, le problème, c'est qu'elle est mariée. Alors que faites-vous ? Et bien, pourquoi ne pas détruire une famille en éliminant le marié ? Ainsi sa femme est à vous ! Hélas, cette femme ne vous aime pas, car elle déprime, n'aime plus personne sur cette terre depuis la mort de l'être qui lui était le plus cher. Et bien tant pis, violons-la quelques fois ! Ho, puis, cela devient ennuyant n'est-ce pas ? Elle n'arrête pas de se plaindre pour rien, elle hurle à la mort, accordons lui le droit de rejoindre son mari ! Laissons sa fille toute seule ! Et mettons là où il n'y a nul espoir pour elle de survivre ! Le pire orphelinat de la ville ! Après tous, vous faites ce que vous voulez, vous êtes un des plus puissants de cette misérable ville pleine de corruption, de pourris, de conflits et de violence ! Et voila la fin du bonheur d'une vie. Éphémère n'est-ce pas ? Cette petite fille, c'est moi : Yukari Surya. Même si cette appellation ne veut plus rien dire, après tous, le prénom est remplacé par un nombre, l'ignoble "six", quant au nom, il a disparu de toutes manières. Mais je me battais pour le perpétuer, têtue comme je le suis. Effectivement, cet orphelinat est la matérialisation de l'Enfer : une douzaine d'enfants, tous âgés de moins de huit ans, logés dans une grande maison en bois, qui tombe en ruine, rongés par divers bêtes, inhospitalière, sombre, où le confort est inexistant et où les vivres se font rares, sans parler des moyens de divertissement. Je n'ai jamais su s'il y avait vraiment quelqu'un qui s'occupait de cet endroit à vrai dire, je pense sincèrement qu'on était livré à nous même. Nous luttions contre la Mort chaque jour, mais pas tous ensembles, non, ceci aurait été trop simple ! Certains étaient seuls, c'était les plus chanceux, car on les laissait tranquille, après tous ils savaient se défendre mais… le sentiment d'avoir tous perdu, en particulier ses parents, ou le sentiment d'abandon, ça vous prend aux tripes, vous ronge de l'intérieur, vous plonge dans une colère noire, aussi noire que l'âme du petit groupe de quatre garçons qui s'était formé dans cet orphelinat. Ils étaient faibles, mais voulaient se sentir forts, ils voulaient qu'on s'intéresse à eux, montrer qu'ils existent. Et il fallait bien qu'ils passent leur colère sur quelqu'un après tout ! Ce quelqu'un, c'était moi. Petite fille, brisée psychologiquement, trop faible physiquement, j'étais la cible parfaite. Je ne pouvais pas m'enfuir, mes jambes ne pouvant supporter trois pas en courant, je ne pouvais pas me défendre, j'étais beaucoup trop frêle pour ça. La journée, je n'essuyais que de piètres insultes sans grandes importance, je ne comprenais pas la majorité, et n'écoutais qu'à peine, j'étais toujours ailleurs, repensant à mes parents, souvenirs si lointains… trop lointains. J'errais dans la grande bâtisse, elle avait de moins en moins de secrets pour moi. Mais arrivé le soir, le cauchemar reprenait. Je ne dormais pas, bien trop traumatisé par la mort de mes parents, c'était arrivé si vite, sans que je comprenne. Tout ce que je savais à cet âge, c'est qu'ils n'étaient plus là pour moi, et c'était assez. J'étais donc allongé sur la paillasse vieille et habité par d'autres bestioles que moi, misérable insecte dans ce monde, et ils venaient. Les quatre rentraient, très vite, par la petite porte sans verrou et me sautaient pour me battre, de la façon la plus lâche qui soit : trois me saisissaient jambes et bras en prenant soin de plaquer une main sur ma bouche, afin que mes cris ne perturbent pas leur jeu. Ainsi j'étais totalement maîtrisée, parfaitement immobile pendant que la quatrième personne me frappait, çà et là, toujours plus fort. Puis ils alternaient et faisaient ainsi tourner le droit de me frapper. Une fois que j'étais au bord de l'évanouissement, ils me laissaient là, à terre, la respiration coupée. Je restais ainsi sans bouger, attendant que le bruit de leurs pas se dissipe sur le vieux plancher grinçant. Puis, je me recroquevillais sur moi-même, serrant les genoux contre moi, le plus fort possible, pour faire disparaitre ces horribles convulsions et autres tremblements. Aussi, je restais dans cette position jusqu'à l'aurore. Puis je me levais, encaissant les douleurs, pour sortir. Je n'avais aucun repère, je restais donc près de l'orphelinat, et j'en faisais le tour. Je profitais de chaque journée comme si elle était la dernière. Les garçons ne venaient pas tous les soirs non plus, généralement, c'était un soir sur deux, voire sur trois, mais ça n'en restait pas moins douloureux. Je vivais comme cela, sans personne, pendant une année. Chapitre II : Un éclat de Lumière dans le Crépuscule Mon anniversaire. J'avais six ans, mais cela ne me faisait ni chaud ni froid. Mes parents n'étaient toujours pas là pour les cadeaux. Au crépuscule, il me prend d'essayer de barricader la porte avec tout ce que je trouvais. Une étagère au bois mouillé, une chaise à laquelle il manquait un pied, l'armature en fer de ce qui devait être, naguère, un lit. Ca n'avait aucune chance de tenir, mais j'avais essayé au moins. Je m'assis dans un coin de la petite pièce, pressant mes jambes contre ma poitrine, comme si cette position allait ma protéger. Je les entendis arriver, encore et encore. Le même rythme de marche, les même voix qui murmurent, la même excitation, la même euphorie à l'idée de venir me tabasser… Mais cette fois, ils ne purent ouvrir la porte, je ne sais par quel miracle. Un sourire éclaira mon visage, après une année de tristesse, ce sourire sembla me déchirer mes lèvres gercées. Jusqu'au moment où ils défoncèrent la porte rouillée d'un coup de pied. Là, je criai en me cachant derrière mes genoux, les suppliant d'arrêter, hurlant des "non !" suraigües, me débattant le plus possible en réclamant de l'aide. Paroles et actions futiles, inutiles, fatalement, ils me maîtrisèrent, une énième fois. Celui que je qualifiais comme leur chef me montra son sourire sadique, l'éclair d'amusement qu'il avait dans l'œil devant mon air paniqué, devant mon corps faiblard. Il leva le poing en me souhaitant un "joyeux anniversaire". Je fermais les yeux, attendant le choc. Trois longues, trois éternelles secondes passèrent, sans rien. J'ouvris les yeux pour découvrir que son bras était retenu par une main féminine. Il se le va doucement en se retournant. -Qu'est-ce tu fous là toi ? Hurla t-il. -Ca suffit maintenant gamin. Sur ces paroles, elle lui retourna le bras, menaçant de le déboiter. Ce lâche ordonna à ses pantins de quitter la pièce et supplia la jeune fille de le laisser tranquille. Elle accepta en le renvoyant de la chambre, sans oublier de démettre l'épaule. Son cri déchirant m'offrit un sourire timide. Quand elle se tourna vers moi, je reculai sur l'arrière train jusque dans mon coin, tremblante comme une feuille, apeurée. Elle s'approcha lentement et posa délicatement sa main sur me genou. Ce contact chaleureux et ce sourire bienveillant illuminèrent cette sombre pièce, cette nuit noire, cette vie misérable. -Calme toi jeune fille, je suis là pour t'aider. -T… Tu veux… m'aider ? -Oui, je ne conçois pas le fait qu'on puisse faire du mal aussi gratuitement. -Je le conçois pas non plus, je l'encaisse. Une larme roula sur ma joue. D'une caresse, elle la récolta sur le bout de son index, calmement. -Quel est ton nom ? -Je… numéro six. -Non ! Ton vrai nom ! J'eus un moment de doute, surprise par la question. Je cherchais dans ma mémoire pendant une poignée de secondes. -Yukari… Je m'appelle Yukari Surya. -Yukari ? C'est un très joli prénom. Moi c'est Aëlis ! Elle me tendit sa main. Je lui serrai faiblement. -Je vais rester avec toi cette nuit, d'accord ? Je veux m'assurer qu'ils reviendront pas. Les larmes me montèrent aux yeux et je lui sautais dans les bras en lâchant une année de pleurs que je m'étais interdit d'exposer. Elle m'enlaça tendrement et poussa ma tête jusque sur son épaule. Nous restâmes une bonne partie de la nuit comme cela, puis, je m'endormis. Je me réveillai de moi-même le lendemain et j'étais véritablement reposée, pour la première fois depuis très longtemps. Mon regard parcouru la pièce à la recherche de ma sauveuse. Elle était adossée au mur, juste à côté de moi, et me regardait en souriant. -Tu es charmante quand tu dors mais ta tête au réveil laisse à désirer ! Puis elle se mit à rire. J'étais vexée au début, puis je compris l'ironie de sa phrase, et accompagnai son joli rire. Puis je posai à nouveau ma tête sur son épaule pour lui glisser dans un murmure un "merci" empreint de sincérité. Elle se contenta de sourire, simplement. Nous passâmes la matinée ensemble. Je l'emmenai dans une petite clairière dans la forêt derrière la bâtisse, où personne ne viendrait nous embêter. Ici, nous fîmes connaissance. Elle avait deux ans de plus que moi et venait d'arriver à l'orphelinat. Certains l'ont trouvée toute seule dans la rue, alors que cela faisait deux années qu'elle survivait d'elle-même, ils l'ont donc signalée et envoyée dans cet enfer. Mais elle avait appris à se défendre, et me promis de m'enseigner ce qu'elle appelait le "Jiko-Bouei", qui était tout simplement quelques mouvements de défense au corps à corps. Nous discutâmes ainsi jusqu'à à peu près midi puis elle m'emmena au marché. Je lui dis que je n'avais pas d'argent, et elle me répliqua qu'elle non plus, mais que l'on n'en avait aucune utilité. Je ne compris pas sur le coup, mais quand elle saisit deux pommes alors que le marchand avait le dos tourné en m'ordonnant de courir, je compris, et lui renvoyai l'ordre, après tout, je ne pouvais pas courir à cause de ces jambes, et je n'avais rien volé, alors pourquoi m'enfuir ? Elle, en revanche, allait très vite. Elle était partie pour faire un détour avant d'aller à l'orphelinat, alors j'y retournai calmement. Une fois arrivé à bon port, j'attendis cinq minutes devant le bâtiment avant qu'elle n'arrive, en marchant, entrain de croquer dans une des pommes. Elle m'envoya l'autre que je commençai à dévorer de suite. Ainsi, nous grandîmes ensembles. Nous apprîmes à nous aimer, à faire face à tous les dangers, main dans la main. Elle m'apprit le Jiko-Bouei, je lui appris à être froide et tranchante dans ses paroles. Aëlis m'offris une amitié, ainsi qu'une vie. Chapitre III : Une deuxième chance Dix ans durant, nous avons vécu ensemble pour chercher des vivres et de l'argent. Le soir, nous dormions souvent dehors, ou, pendant l'hiver, dans la même chambre à l'orphelinat. Je revoyais de temps à autres ces quatre garçons que je détestais tellement mais ils avaient encore les marques de ce que je leur avais infligé cinq ans auparavant. Ils avaient essayé, encore une fois, de me battre alors qu'Aëlis s'était absentée. Je les ai fait renoncer à cette idée à grands coups d'ongles et d'os brisés ; ils n'avaient même pas réussi à me maîtriser. Mon corps s'était endurci, j'étais devenue, bien sûr, bien plus mature, aussi bien physiquement que mentalement, durant mon adolescence. Mais, évidemment, les hormones vont avec la puberté. Ainsi, au tout début de cette année de mes seize ans, j'étais tombée amoureuse d'un homme. Il avait dix-sept ans, était grand, les cheveux et les yeux noirs, mature, intelligent, attentionné… Bref ! Je discutais souvent avec lui, et il m'écoutait, réellement, c'était des moments que je ne voulais perdre pour rien au monde. Mais je n'osais pas lui avouer mon amour pour lui. J'en avais parlé à Aëlis, elle avait l'air heureuse pour moi et m'encourageait à aller le voir, accessoirement, fidèle à elle-même, elle profitait de cette situation pour me taquiner. Nous nous côtoyâmes pendant une année, chaque semaine, chaque jour mes sentiments pour lui se renforçaient et, le jour de son anniversaire, mon amie me conseilla de ma lancer. Je lui sautai dessus alors qu'il faisait sa promenade quotidienne. -Kyuusei ! Je dois te dire quelque chose d'important ! -Moi aussi, Yuka, mais ce sera pas une super nouvelle… -Ha ? Qu'est-ce qui se passe ? -Demain… je pars d'Osaka. Je déglutis difficilement. Puis il rajouta, comme pour m'achever : -Et ce définitivement, je ne reviendrai plus… Je tombai à genou et baissai la tête, tremblante. Il me posa une main sur l'épaule. -Yukari… Je… -Chut. Ne dis rien, ça va ! Tu vois je suis toute sautillante, heureuse ! Alors… salut ! Sur ces paroles d'un ton de colère mélangée à une profonde tristesse je me levai brusquement, l'embrassa sur la bouche et partis. Il ne chercha même pas à me rattraper. Je rentrai à l'orphelinat où m'attendais ma seule amie. Dès qu'elle vit mon faciès, elle m'offrit son épaule et m'enlaça. Les bras ballant, je ne pleurais pas, je me laissais faire. Elle n'arrêtait de s'excuser pour moi et essaya de me remonter le moral. -Tu es une véritable amie, Aëlis. Je lui léguai un baiser sur la joue et sortis. Un jour, alors que j'étais dans la clairière, elle laissa tomber quelque chose de lourd à terre. Je m'assis et admirai l'objet. Un ninjato dans son fourreau. Elle en avait aussi un à la main. -Ca te dit une nouvelle forme d'entrainement ? Je te préviens, c'est pas de la super qualité, ça vient du marché après tout. -Mais ça reste une arme ! -Et il nous reste nos réflexes. Elle avait raison. On se connaissait par cœur, on savait ce qu'allait faire l'autre, quand elle allait attaquer, où ect. Je me levai en prenant l'arme et la sortis doucement du fourreau alors qu'Aëlis faisait de même. Après quelques moulinets afin de nous habituer au poids de l'arme, qui était bien moins lourd qu'un autre sabre, nous commençâmes à nous battre. Comme nous nous y attendions, nos attaques étaient en parfaite symétrie, nous commettions les mêmes erreurs, nous déplacions de la même façon. Ce petit jeu dura toute l'après midi quand, enfin, mon adversaire, bien endurante que moi, m'eut à l'usure. Elle me fit tomber à terre et me posa délicatement la pointe de l'arme sur le torse. Je soupirais en lui avouant qu'elle avait gagné. Elle hurla victoire avant de s'effondrer de fatigue. Nous laissions là nos ninjato pour nous rapprocher, c'était son travail de m'offrir son épaule pour que je puisse y déposer ma tête ! Et nous regardions les étoiles en cette belle et chaude journée d'été. Pas un seul nuage ne cachait cette belle vue. Je n'ai pas souvenir d'un quelconque mot durant cette soirée, tout ce dont je me souviens c'est que je me suis endormis sur elle, comme tant de fois auparavant. Pendant des mois après ceci, une question me torturait l'esprit : était-ce de l'amitié ou de l'amour que j'éprouvais envers Aëlis ? Elle était toute ma vie, je serais morte sans elle, et elle avait toutes les qualités qui m'attiraient et tous ses petits défauts me faisaient craquer. Je n'arrivais pas à me faire une idée, je n'arrivais pas à me décider, et je ne pouvais pas lui poser la question… en fait, je n'y arrivais pas. Bien sûr, elle savait que quelque chose clochait, que mon comportement avait changer, que j'avais les yeux dans le vague quand je la regardais, mais je simulais à chaque fois une fatigue. -Bon ça suffit maintenant Yuka ! Qu'est-ce qui t'arrive à la fin ? Surprise, je la regardais, sans rien dire, bouche bée. C'était la première fois qu'elle me hurlait dessus. Elle s'accroupit à mes côtés, me pris par les épaules et plongea son regard dans le miens alors que son ton s'adoucis. -Qu'est-ce qui t'arrive Yuka ? J'ai peur pour toi… Je ne pouvais pas résister à ces magnifiques yeux verts qui me dévisageaient, à cette voix cristalline qui me charmait, à ce contact aussi chaleureux que la première fois… -Depuis le début… Depuis le début, depuis ce soir de mon sixième anniversaire… Je m'en rends compte maintenant. Ces derniers mois, je n'arrêtais pas de me questionner, à propos de ce que j'éprouve pour toi, ma chérie… Oui, depuis le début, je t'aime Aëlis. C'était à son tour d'être bouche bée. Je ne pouvais pas décrocher mes yeux de son regard, je voulais voir sa réaction, mais elle ne bougeait pas. Oui, elle ne bougeait pas… jusqu'à ce qu'elle penche sa tête en avant tout en faisant glisser ses bras autour de mes épaules, amenant fatalement mes lèvres à entrer en contact avec les siennes. Un long et si parfait baiser s'en suivis. Nous passâmes le reste de la nuit à exprimer notre amour dans cette chambre où tout à commencer. Chapitre IV : Le début d'un Cauchemar Comment en est-on arrivé là ? Pourquoi, aujourd'hui, vais-je mourir ? Remettons-nous dans le contexte : cela fait cinq ans que nous sommes en couple, Aëlis et moi-même. Nous sommes aux anges, c'est indéniable. Néanmoins, un danger terrible nous guette. En fait, nous commençons, et c'est pas trop tôt, à devenir très sociable, à nous intégrer dans la ville comme êtres à part entière. Nous discutons, nous faisons en quelques sortes connaitre dans ce petit quartier d'Osaka, tout en taisant notre relation, bien évidemment, l'homosexualité étant totalement proscrite à l'époque. Et ce danger, quel est-il ? Autour de nous, beaucoup de personnes meurent de diverses façons. Leur seul point commun est leur relation plus ou moins amicale avec nous. Tous les jours pendant cette dernière année, nous avons souffert de meurtres perpétués autour de nous. Les seuls à même de mener l'enquête, c'était nous. Qui en avait quelque chose à faire après tout ? -Notre quotidien est la mort, nous la fréquentons, timidement, de peur qu'elle ne nous atteigne. Mais qu'ont fait ces gens ? Est-ce seulement le fait qu'ils nous côtoient qui leur coûte la vie ? Peut être que quelqu'un a découvert notre secret et, pour nous "punir", nous fait souffrir ? C'est inconcevable ! Impossible ! Pourquoi nous ? Pourquoi toujours nous ? N'avons-nous pas déjà assez souffert ? Nous avons perdu nos parents, je me suis fais battre toute une année, j'étais au bord de la mort à six ans seulement ! Puis nous avons lutté pour nous en sortir, pour nous nourrir, pour vivre ! Et maintenant, le cauchemar recommence ? Je n'en peux plus, Aëlis ! Je n'en peux plus ! -Tout cela se règlera très bientôt, nous vivrons heureuse, toute les deux… seulement toutes les deux, sans nous soucier de rien. D'accord mon amour ? -Oui… D'accord. Je… Je te crois. Elle me rassurait tellement. Contrairement à moi, elle gardait son calme, c'était impressionnant. Et le jour où tout cela s'arrête, c'était ce jour là : J'étais seule dans ma petite chambre à l'orphelinat. Celle que j'avais depuis toute petite, celle qui m'avait créé tant de souvenirs. Allongée sur ma paillasse, je tentais de trouver le sommeil quand, soudain, la porte s'ouvrit brusquement. Je me levai rapidement pour qu'une vision d'horreur m'apparaisse : quatre hommes, un peu plus âgés que moi, au ton moqueur, au sourire sadique, au rire de psychopathe. Je tremble, les larmes me viennent… J'ai six ans, je vais mourir, frappée, encore et encore. Ici ! Là ! Ici ! Oui, bats-moi ! Tue-moi ! Punis-moi ! Ma vie est inutile, sans intérêt, alors pourquoi se gêner ? Pourquoi pleurer ? Pourquoi avoir peur, hein ? Pourquoi, aux noms de tous les Dieux ? Pourquoi ? Je tombe en arrière… et atterris dans le coin… ce coin souillé par le sang… mon sang. Je regroupe mes genoux, les prends dans mes bras, me cache derrière. Je suis invincible, ne venez, je ne peux pas me faire frapper ! Mais ils viennent quand même… Me saisissent quand même les bras, les jambes… En prenant soin de plaquer une main sur ma bouche. Je suis maitrisée, parfaitement immobile, je ne peux pas hurler, je suis à la merci du chef. Il me frappe. Je n'ai plus de sentiment… Je ne peux pas bouger, autant jouer le rôle du pantin que je suis. Vais-je me réveiller ? Oui, c'est sûrement un rêve, ça n'en peut pas être autrement… Cela fait longtemps qu'ils ne sont plus à l'orphelinat, pourquoi reviendraient-ils ? Non ! Ce n'est pas un rêve ! Regardez ma sauveuse ! Elle entre dans la pièce, saisit le bras du chef. Il se retourne ! Elle va le maitriser… Ha non ? Bon très bien, elle lui plante juste son ninjato dans le ventre, libérant ses tripes ! Panique. Sang. Hurlements déchirant le silence de cette nuit d'été. Elle me regarde… elle sourit, grandement. Un sourire… sadique ? Es-tu ma chérie ? Ma belle Aëlis ? -P…Pourquoi ? -IDIOTE ! Tu n'es qu'une pure idiote ! Cela fait un an que je te sauve de ceux qui sont contre notre couple ! Ouvre les yeux ! Tous ceux qui nous entouraient voulaient te faire du mal, voulaient te tuer, me tuer, nous battre, nous dénoncer, nous… Alors je les ai tué, un par un… Et j'y ai pris du plaisir ! Alors j'ai continué… Encore et encore, pour te défendre… Toi et notre couple ! Encore un choc… encore un. -A…Aëlis… Ces gens n'étaient pas au courant de notre relation… -Mais ils allaient l'être ! Ils sont tous devins, ils voient tous ! Alors il vaut mieux prendre ses précautions ! -Nan Aëlis… Tu te trompes… Tu deviens folle ! Ca ne peut plus continuer ! Je me lève pour partir mais elle me stoppe et brandis vers moi la torche qu'elle a utilisée pour éclairer la bâtisse. -Tu ne veux pas de moi ? Toi, ma seule amie, mon seul amour, tu ne veux pas de moi ? Je t'y oblige ! Tu ne peux pas me faire ça ! -Calme-toi ! Ca… Ca vaut mieux pour nous deux ! -Non, c'est faux ! Je t'y obligerai ! Elle me prend dans les bras, les flammes de la torche sont très proche de mon vêtement. -Comment tu peux m'y obliger ? -Dans la Mort, nous serons unies ! Je la regarde, bouche bée, alors qu'elle laisse tomber la torche sur le plancher… rien ne brûle plus facilement que le bois vieilli. Ainsi nous sommes dans le brasier, elle riant, moi hurlant. Impossible de me dégager de ses bras. Pourquoi est-elle devenue aussi folle ? La peur de l'être humain, son aspect protecteur ? Je ne sais pas… je n'en sais rien ! C'est impossible de comprendre ça !
Comment en est-on arrivé là ? Pourquoi, aujourd'hui, vais-je mourir ? Ma vue s'assombrit, je ne sens plus rien, pas même le feu, je n'entends plus rien, pas même son rire. Ca y est ? On y est ? Je meurs ? Chapitre V : Le Phoenix renait toujours de ses cendres Mon corps est encore là ? Oui, je peux bouger… Je retrouve la vue ! Que…? Tout est blanc… Quoi ? Ouah… je plane ! Je suis au-dessus du vide ! Au-dessus d'Osaka ! C'est l'orphelinat qui brûle là-bas ? Je me dirigeais vers l'incendie, comme si je marchais mais… dans les airs. C'était une impression très… spéciale, mais si agréable. Soudain, dès que j'y songeai, je me retrouvai devant la bâtisse comme… transportée instantanément à cet endroit ! Au même moment, l'orphelinat s'effondra sur lui-même. Honnêtement, ça ne me fit ni chaud ni froid, Malgré tout ce que j'y avais vécu… -Tu y as aussi vécu nombre d'événements désagréables, n'est-ce pas ? Une femme se tenait là, à côté de moi, me regardant avec un sourire en coin. Elle était d'une très grande beauté, une beauté parfaite… la féminité incarnée. Je fus surprise, mais plus par son physique que le fait qu'elle avait complété mes pensées. Qui était…. -Je me nomme Kaila, et… -Tu vas arrêter de me couper dans mes pensées oui ? C'est vrai quoi, c'est chiant ! -Haha, l'habitude. -J'ai une question simple : qu'est-ce que je fous là ? -Tu es morte, et Lyrica t'offre une seconde chance, une seconde vie. Tu pourras prendre la forme que tu veux, animal banal, créature de légende, comme les Vampires, les Loup-garou ou encore… Je l'écoutais attentivement, je ne décrochais pas une seconde. C'était, pour le moins que l'on puisse dire, irréel ! J'avais l'occasion de changer du tout au tout de devenir… je ne sais quoi ! Tout était possible pour commencer cette nouvelle vie ! Mes yeux brillaient, sûrement dû aux petites larmes qui y perlaient, j'avais le souffle court, presque coupé. -Te voici au moment du Choix. Prends ton temps d'analyser toutes les possibilités, ce sera définitif temps que tu seras sur Lyrica. C'est à dire jusqu'à ta mort. Elle était si froide en disant cela. Mourir une deuxième fois ? Hors de question. Et, si j'étais morte puis réincarnée… Alors Aëlis… Je me devais de la retrouver ! D'être plus puissante pour l'exterminer, de me venger. Cette femme m'a tué, mon amour m'a tué. J'ai une autre chance de vivre, alors cette chance, je vais la saisir, et calmer cette folie ! Et je voulais savoir pourquoi elle avait fait tout ça ! Alors, je devais être à sa mesure pour l'arrêter. -Je veux devenir… une Mage. Une élémentaliste de Feu. Et retrouver Aëlis. Elle est passée par là n'est-ce pas ? Kaila sourit en entendant ma question. Elle se contenta juste d'un signe de tête, me confirmant qu'elle s'était réincarnée. Mais je n'avais aucune information supplémentaire. Je l'avais loupé de quelques minutes, et maintenant, je devais la retrouver dans un monde que je ne connaissais pas, et elle pouvait revêtir n'importe quelle forme. Je n'avais aucune chance de la retrouver. Non… j'avais une petite chance. Et je la saisirais ! Tu m'as tué dans les flammes ? Soit, c'est à mon tour à présent, mais ce sera beaucoup plus intéressant qu'une simple torche lancée sur du planché. Je te retrouverai "ma chérie", je te le garantis ! Quand je sortis de mes pensées, c'était pour voir Kaila déposer deux doigts sur mon front et me pousser légèrement en arrière. Par je ne sais quel sortilège, je m'évanouis. Quand je rouvris les yeux, c'était pour découvrir un magnifique paysage : le Soleil se levant sur un immense lac. Je restais là, allongée, à contempler ce spectacle. Quand l'astre se décolla de l'onde, je me mis sur pieds. J'eus la bizarre impression, pour la première fois, de tenir sur mes jambes. J'étais un peu déstabilisée sur le coup, puis je me mis à courir, courir aussi vite que je le pouvais, aussi loin qu'il m'était possible d'aller ! Finalement, je m'écroulais d'épuisement à l'ombre d'un arbre. Je repris doucement mon souffle en admirant les alentours. Ces terres étaient tout bonnement sublimes, et encore, le mot était faible. Une mèche tomba devant mes yeux, en relevant la tête avant de la remettre en place, je me rendis compte d'un reflet orange produis par celle-ci. Je ramenais la pointe de ma chevelure devant mes yeux ; ils étaient orangés ! Ignorant mon manque de souffle, je courus vers le lac. Mon reflet dans l'eau me révéla une autre personne… En fait, non, je me reconnaissais, bien sûr, mais certains aspects de mon physiques avaient changé, sans parler de mes vêtements différents. C'était vraiment ma Renaissance, aussi surprenant que cela puisse paraitre. Enfin, je me souvins que j'étais censé avoir des pouvoirs à présent ! S'en suivi un dur entrainement pour matérialiser ce pouvoir que je sentais en moi. Après plusieurs journée de labeur, je réussi à faire un petit effet : en claquant des doigts, un léger fil orangé apparu. Il était comme relié à mon index et, en passant ma main au-dessus, je ressentis qu'une certaine chaleur s'en dégageait. Devant moi, un imposant rocher ; il serait mon sujet de test. Je caressais sa surface du bout du doigt tendis que le fil s'y déposa, seule une légère aura orangée resta. Je claquai une nouvelle fois des doigts. Je souris en découvrant la réaction, celle que j'attendais : le fil se consuma. Il dégageait une sorte de gaz et, en claquant des doigts, j'enflammais ce gaz, qui mettait plusieurs secondes à se consumer entièrement. Après quelques autres essais, je m'assis pour réfléchir à une question simple : qu'allais-je faire à présent ? Je décidais de trouver la civilisation et d'explorer les alentours, peut être même de me dégoter une carte. Cela allait prendre quelques temps avant de connaitre ce nouveau monde, si merveilleux, si mythique, si parfait. Il serait trop long de mettre sur papier tous les détails de mon périple, mais pour résumer, j'ai été passionnée par ce monde dès que je suis entré dans la cité d'Ezekiel, c'est là que j'ai découvert les Êtres de Rêve, j'étais fascinée, et j'avais réussi à me dégoter une carte du monde de Lyrica. Ainsi, je me promis de voir toutes les merveilles de ce monde… tout en cherchant Aëlis, cela demeurait mon occupation première malgré tout. En faisant le tour des diverses cités, toutes aussi différentes les unes que les autres, je pris conscience de la situation quelques peu délicate de Lyrica, à savoir la guerre entre l'Ordre de la Reine et l'Ordre de la Rose d'Argent. C'était un conflit très intéressant, certes, mais je n'avais rien à gagner en y prendre part. Puis je continuais mon périple, voguant çà et là en persistant à chercher ma chère traitresse, dressant un portrait physique plutôt approximatif aux vues des changements que j'ai moi-même subis et répétant à tout le monde son prénom, espérant qu'au moins une personne la connaisse, mais jamais les résultats ne furent très convainquant, et je perdais peu à peu espoir, même si je continuais encore et encore à la chercher, encore un paradoxe… Au fil des années, même si, physiquement, je ne vieillissais pas, mes pouvoirs se développaient. Je métrisais de mieux en mieux le Feu, ou plutôt le Gaz qui me permettait d'attaquer. Tous les soirs, je m'entrainais sur des cibles la plupart du temps inanimées, le plus souvent des rochers. La guerre de Lyrica ne me touchait nullement, j'avais juste les échos des quelques batailles qui se déroulaient à l'autre bout du monde, où j'étais quelques mois, voire années plus tôt, et où je repasserais fatalement lors des années prochaines. C'était un cycle infini. Je tournais en rond, mais je m'extasiais en redécouvrant chaque parcelle de Lyrica. C'était mon vice ! Et je me disais que je recommencerais ceci jusqu'à trouver ma cible tout en m'entrainant en pensant à ce jour. Je n'avais plus aucun souci de nourriture ou autre, le climat tempéré me permettait de dormir à la belle étoile et je vivais de la chasse, embrasant mes cibles. Parfois même, je vendais les objets de valeur ou la viande que je trouvais, et je vivais très bien comme ça ! Mais, peu à peu, l'envie de vengeance s'emparait de moi, elle me rendait plus violente quand je voulais des réponses, elle m'emplissait de rage, de détermination et amplifiait mon pouvoir, croissant chaque jour avec ce sentiment déchirant. Je voulais causer la mort, je voulais devenir la Grande Faucheuse, d'une seule personne certes, mais pour la retrouvée, je n'hésiterais pas à faire des victimes ou autres ignominies… c'était le prix à payer ! Je n'avais qu'une raison de vivre, peu importe les causes et conséquences, je devais retrouver Aëlis. J'avais changé, j'en avais conscience ; j'étais devenue terrible, puissante, sombre, corrompue. C'était l'idée qu'on se faisait de moi ? Soit, je n'en avais cure. Je ne voulais qu'une chose : cette femme. Mais je n'avais encore jamais tué, juste utilisé un peu plus de violence qu'auparavant, utilisant mes flammes pour susciter la terreur chez mes informateurs potentiels. Ils avouaient plus facilement sous la torture, psychologique dans un premier temps, puis physique s'ils refusaient de coopérer. Déjà, tout ceci avait donné une once de piste. Une jeune femme, d'un peu moins d'une trentaine d'années, qui correspondait à la description que j'en faisais, traînerait autour de la cité d'Al'Kyriad, la cité des Êtres de Cauchemars. Cela devenait intéressant ! La ville se trouvait à quelques jours de marche d'où je me trouvais, et je pris le chemin m'y menant aussi vite que possible. Un jour, un événement inhabituel vint perturber ma marche paisible ; alors que je traversais une forêt, un pressentiment, qui ne m'avait pas l'air vraiment bénéfique, matérialisé en un frisson désagréable me prit soudain, on m'observait. Quelqu'un était là, tout près de moi, je le ressentais. Prête à user de mes pouvoirs, je m'enfonçais plus profondément dans le labyrinthe de feuillages. La tension était à son comble, je sentais quelques gouttes de sueur se former sur mon front, respiration s'alourdissait. J'émis un petit cri de stupeur quand un homme, d'un physique plutôt impressionnant, sortit des herbes. -Révélez de suite votre identité ! Et ne bougez pas ! -Tout d'abord, bonjour, Yukari Surya. -Quoi ? Comment connaissez-vous mon nom ? -Cela fait un petit moment que je t'observe… Quelques années même, et tes pouvoirs pourraient d'avérer utiles. -Utiles ? Utiles à quoi ? -A la Rose d'Argent. Je pense que tu en as déjà entendu parler ? Je suis là en son nom, et je te propose un marché : rejoins-nous et nous t'aiderons à chercher ta cible. Je fus comme paralysée quelques instants. -Vous ne savez rien d'elle… Votre aide me sera inutile, je ne mettrai pas mes pouvoirs à votre service ! -Comme tu le souhaites jeune fille. C'est bien dommage, mais je te dis… à bientôt ! Au vue du sourire et du regard qu'il me lança, la prochaine fois qu'on se verrait, ce sera pour me tuer. Quand je compris ceci, je fis apparaitre mon fil orangé mais, au même moment, il disparut par je ne sais quel miracle. Paniquée, affolée, je courus aussi vite que me le permettais le chemin tortueux de la forêt, la peur au ventre. Je réussi à en sortir, et l'immense Al'Kyriad se dressait devant moi. Tout sentiment fut dissipé instantanément, tant la beauté de la chose m'impressionna. La bouche entre-ouverte, je regardais de bas en haut les imposants bâtiments qui la constituaient. Je me rendis compte que j'avais toujours évité cette cité, mais je n'avais aucun regret d'y être à ce moment, au contraire. Quelques heures après, je regrettais. Dès le début de mon investigation, je me faisais chasser de la ville et poursuivre sur plusieurs lieues par les divers monstres qui peuplaient cette maudite cité. Ils étaient bien plus endurants que moi, malgré tous les sortilèges que je leur larguais, ainsi ils réussirent à me rattraper. Un démon, deux déchus, une gargouille. C'était bien trop pour moi, même avec les six centaines d'années que j'avais passées à développer ma Magie. Néanmoins, le nombre de déchus chuta rapidement au vu de l'empressement d'un d'entre eux ; il me sauta dessus très maladroitement et je réussi à le faire brûler à quelques degrés de trop qu'il ne pût en supporter, au prix d'une épée plantée dans l'épaule gauche. Trois contre une donc, et j'étais blessée. C'était sûrement ma fin. Enfin, ça aurait pu l'être si un jeune homme, très beau je dois l'avouer, n'avait pas débarqué en posant une main sur mon épaule encore valide avant d'utiliser des sorts de feu bien différents des miens, mais terriblement puissants. Il décima bien vite le dernier déchu et la gargouille tandis que le démon s'était éclipsé afin de le prendre en traître. Malheureusement pour lui, j'étais là. Je lui envoyai mon plus puissant de mes sorts : l'Inferno. Il avait pour effet de projeter une importante quantité de gaz de ma main qui se consumait instantanément, stoppant net le démon lambda. J'avais utilisé trop d'énergie alors que j'étais déjà blessée ; je m'évanouie. Chapitre VI : La Protectrice des Flammes de Lyrica J'ouvris les yeux pour découvrir à mon chevet le jeune homme qui m'avait sauvé. Manifestement heureux que je me sois réveillée, il souriait, la tête légèrement penchée. Je lui rendis son sourire. -Combien de temps suis-je rester endormie ? -Cinq jours. Mais vous voila enfin éveillée ! -Cinq jours ? C'est bien trop ! Enfin, quoi qu'il en soit, merci infiniment jeune homme, sans vous, je ne me serais sans doute pas réveillée. Comment vous nommez-vous ? -Appelez-moi Neriel Abelford. Vous devez être Yukari Surya, je me trompe ? -Mais comment savez-vous tous mon nom ? -Haha, c'est que vous avez fait parler de vous ces dernières centaines d'années ! Certains s'intéressent beaucoup à votre cas. -Certains comme l'Ordre de la Rose d'Argent ? -Quoi ? Ils vous ont contacté ? -Oui, un homme, seul, a voulu que je rejoigne cet Ordre, j'ai refusé bien sûr… Mais il saura me le faire regretter. -Ce serait tout à fait le genre de la Rose… -Alors maintenant, c'est l'Ordre de la Reine qui me veut ? -Comment savez-vous cela ? -Ca me semble assez logique après tout ! Mais je ne pense pas être assez puissante ni assez sage pour pouvoir vous aider, désolé. -"Pas assez puissante" ? Vous plaisantez j'espère ! Vous m'avez longtemps fait douter de mes propres pouvoirs ! Vous devez faire parti des meilleurs élémentalistes de Lyrica, et indéniablement celle qui pourrait être la seconde Protectrice des Flammes de Lyrica. -Qu'est-ce ? -Vous deviendriez ma partenaire. Les Protecteurs des éléments sont l'élite de l'armée de la Reine Lisbeth III. Ils constituent la puissance magique de l'Ordre. Et si vous nous rejoignez, nous ferons tout pour que vous intégriez cette élite ! Il parlait avec tant de conviction et de fierté. Il me faisait douter. Plus de pouvoir, hein ? Cela pourrait m'être utile en effet, d'autant que je le maîtriserais bien plus. D'un autre côté, je ne voulais pas prendre parti mais la Rose d'Argent voulait ma tête, les Êtres de Cauchemars aussi ; il me fallait des alliés, et eux pouvaient m'aider aussi bien dans ma quête que dans ma survie. Et puis, j'en devais une à Neriel. Un long soupire me vint, je fermai les yeux, faisant le tri dans ma tête. Il n'y avait aucune raison pour refuser cette offre. -Fort bien, j'accepte de vous rejoindre… vous et l'Ordre de la Reine. Je ne fus pas déçue ! Trois cent ans durant, la Grande Bibliothèque de Kyrielle devint ma seconde maison et Neriel m'enseignait en parallèle l'Art du Feu. Je m'améliorais bien plus vite qu'en autodidacte, c'était un fait. La théorie et la pratique firent bientôt de moi "Yukari, la Protectrice des Flammes de Lyrica". J'étais infiniment fière de ce titre, et il y a de quoi ! Tout ce que ce qualificatif représente, c'est incroyable ! Même Aëlis devait entendre parler de moi ! Ce fut un grand changement dans ma vie, radicalement, je suis passé de l'envie de vengeance à l'envie de défendre l'Ordre de la Reine, des méthodes violentes à la diplomatie, de la peur à la confiance en moi. En plus de tout cela, Neriel m'offrait une forte amitié, amitié dont je ne pouvais me passer ; il était l'homme de qui j'étais la plus proche, je partageais avec lui mes joies, mes peines, mes colères, mes craintes… Tout. Aujourd'hui, je suis proche des Grands de Lyrica. Aujourd'hui, je suis capable de changer les choses. Et dès Aujourd'hui, la Rose d'Argent a une ennemie de plus : une autre Flamme de l'Ordre de la Reine légitime de Lyrica !
Test RP Une journée mémorable ! Mon premier combat en situation presque réelle ! Et ce avec Neriel ! C'était vraiment super ! Je lui avais donné rendez-vous sur le toit d'un des plus hauts bâtiments de la magnifique Ezekiel, je l'attendais là, les jambes dans le vide, me tenant la tête entre mes mains, je regardais en contrebas. Là je voyais la vie, la ville s'animer. Les gens bougeaient, parlaient, circulaient à une vitesse fulgurante et, souvent, un Être de Rêves passait, innocemment, normalement avant de se poser dans un coin pour ensuite repartir. Personne ne pouvait me contredire : cette cité était vraiment animée, pourtant, au milieu de cette foule et de cette vie active, on ne s'en rendait pas le moins du monde compte ! C'était plutôt affolant quelque part. Enfin, j'entendis sa marche caractéristique, propre à lui-même… Je le connaissais bien, trop bien peut être ? Toujours fixé sur les activités situées à au moins une lieue plus bas, je ne devinais plus sa question que je ne l'entendis, et me contenta de répondre simplement : -Je t'ai fait venir ici pour te demander une chose : peut-on se battre ? Mais, réellement cette fois. Tu sais qu'on ne peut pas se faire de mal, on se connait trop pour cela, mais il faudra qu'on gagne ! Le but est, disons, de mettre l'autre à terre en le menaçant d'un coup mortel à la gorge ? Ca te va ? Il était manifestement interpelé, voire choqué, par ma demande des plus étranges, il faut le dire. Sa petite tête surprise m'amusa, et je ne pus contenir un petit ricanement dissimulé derrière ma main dans ce geste purement féminin. J'étais retournée, les jambes se balançant encore dans le vide au rythme du vent. Attendre sa réponse était presque apaisant ; je profitais du calme ambiant, de la perfection de tranquillité du moment, chaque seconde écoulée était un problème en moins en moi… Le calme avant la tempête me disais-je. Et en effet, conformément à mes attentes, mon fidèle ami accepta mon défi. Je me levai, la moitié de mes pieds seulement était en contact avec ce sol artificiel, je n'avais pas peur d'une potentielle chute. Totalement sereine et dans un équilibre parfait, je me retournai vers mon futur adversaire. Il aurait l'avantage en début de combat, car, en le fixant dans les yeux, je me déplaçais à une centaine de pieds de lui. La plaque ronde était très imposante, une arène parfaite pour les duellistes que nous étions. Un sourire narquois sur les lèvres, je prévins du début du combat en faisant apparaitre mes cinq fils sur ma main droite, sans claquer des doigts, comme je l'avais appris. Son premier assaut était des plus prévisibles : quelques boules de feu sans grande importance lancées devant moi, toutes très facilement esquivable, mais la chaleur avait déjà grimpée avec ce premier sort. Je ne cessais de poursuivre ma course, constamment interrompue par ce sortilège répétitif. -Tu n'as pas autre chose en stock ? Ca devient facile là ! Je connaissais sa haine des provocations, et j'allais m'en servir pour qu'il se lâche, qu'il ne me voit plus comme son amie, mais comme quelqu'un à éradiquer, une personne qui le nargue, le provoque, souriant à tout va. Sa pire ennemie. Un moment d'hésitation me prit à cette pensée ; je n'étais plus dans le combat pendant une demi-seconde, assez pour qu'une de ses flammèches me frôle le bras. Esquissant un rictus de douleur, je fis un tour sur moi-même en continuant ma course. Je ne comprenais pas : toutes ses attaques étaient faibles et je progressais bien trop rapidement. Avait-il peur de me faire mal ? Jouait-il avec moi ? Ou me réservait-il quelque chose ? Après tout, il savait que dès que j'arrivais au corps à corps, il était cuit… c'est le cas de le dire. Bingo, j'avais raison. Plus que dix pas au moment où il forme une impressionnante lame de feu horizontale. Au moment du lancé, alors que j'étais à bout portant, je sautai au-dessus, tournoyant sur moi-même avant de le "griffer" de mes fils de feu. Voila, il était marqué, mais il était hors de question que je déclenche le sort de suite, en attendant, le stress en lui montera, il se demandera quand en subira t-il les effets, sûrement des restes de mes techniques de torture de mon époque sombre sur Lyrica. Encore un trop important moment d'absence : une vague de flammes me projeta en arrière. Quelques petites flammes restaient sur mon corps, parfait. Elles disparurent rapidement, transformées en gaz, réutilisable plus tard. Un geyser de feu sous mes pieds, une ligne de feu partant tout droit et trois lames de feu plus tard, j'étais de nouveau à portée pour lui envoyer mon Inferno. Il hurla, et ce hurlement se répercuta jusque dans ma poitrine, me pinçant le cœur. Je me rendis compte que faire du mal à cet homme qui était une partie à part entière de ma vie se répercutait plus facilement que ce que je pensais sur ma personne, bien trop émotive. Enflammant le gaz autour de mes mains, je pus "récolter" les attaques de feu qu'il me lança. Continuant ma progression, je me disais que ce serait le dernier assaut, Neriel ne me prenait pas au sérieux ? Il ne voulait pas se battre ? Me faire du mal ? Très bien, il allait perdre. Léger spasme au niveau du visage à cette pensée. Je me baissais pour esquiver une énième attaque avant de claquer des doigts. Son torse commença à brûler, très vite, il lança comme une pulsion de flammes pour annuler l'effet. Parfaitement ce que j'attendais ; cette vague contenait juste ce qu'il me fallait de gaz. Je m'immobilisais. Fermant les yeux, les bras croisés, je répandais le gaz sur un périmètre de trois pieds. Neriel ne réagissait pas, erreur. Je claquai des doigts, c'était terminé. Après quelques étincelles dans cette boule de gaz, elle s'enflamma. Seule une petite zone autour de mon épiderme restait vierge de brûlure ; il me fallait une concentration infinie pour garder le centre de la boule comme cela. Je fonçai sur mon adversaire avant d'utiliser le feu de ce que j'appelais "le Jiko-Bouei" pour projeter des lignes de flammes sur lui. Puis, calmement, je l'enlaçai, dissipant les effets du sort. Il n'avait pas énormément de brûlures, j'avais tout de même limité les dégâts, mais moi, j'étais épuisée. Cette attaque était celle qui me consommait le plus de gaz, et d'énergie, ainsi que d'attention. Doucement, j'allongeais Neriel, mon visage tout prêt du sien. Cruellement, d'après certains, je lui souris tendrement en déposant un fil de feu des plus fins sur sa gorge. Les doigts prêts à déclencher le sort, je lui déposai un baiser sur la joue en lui chuchotant :
Derrière l'écran. ╚> Âge: 15 ans (oui c'est très jeune, trop jeune peut être, mais je suis assez mature pour ne pas avoir de problème avec toutes les formes de RP possibles et imaginables qui touchent de près ou de loin à des sujets dits "tabous" dans le politiquement correct) ╚> Sexe: Masculin (fack yeah ! Travelo power !) ╚> Comment avez-vous trouvé le forum ?: Nami (Noriel) me l'a fait découvrir ! ╚> Des remarques ?: J'adore ce forum ! Sa mise en page, son style et sa beauté m'ont impressionné, c'est vraiment du bon boulot ! La seule critique négative que j'ai (pour l'instant ^^) est inscrite sur le sujet du lancement du forum ! ╚> Autres: J'espère que cette présentation vous plaira (ou vous a plu, selon quand vous lisez ces lignes), et je veux connaitre et RP avec tout le monde ! ♥ *hippie mode activated*
|