• Quand les jours passaient…
Que dire sur ma vie humaine ?
Pas grand-chose en réalité. Je suis né sur les belles terres anglaises mais j’ai vécus en Finlande. J’y ai côtoyé les sources chaudes et les spas.
Mes parents ? Je ne m’en souviens pas très bien, mais leur relation était une catastrophe. A la maison ce n’était pas très joyeux, je passais le plus clair de mon temps dehors ou chez mes amis. Ils travaillaient tous les deux et je les voyais peu. Mais quand nous étions tous les trois réunis, ils ne s’occupaient pas de moi… ils se disputaient, encore et encore…
Je haïssais au plus haut point leurs cris, je ne supportais pas ces éclats de voix continuels. Petit je pleurais dès que quelqu’un me criait dessus et à la maison mes larmes ne cessaient jamais de couler. Je dormais peu et j’avais toujours une source de lumière avec moi. Mais mon père commença à me reprocher cela… que c’était de l’argent perdu inutilement. Il me coupait parfois la lumière, alors je prenais peur…
Ma mère était plus indulgente, elle au moins eu vent de ma peur du noir et elle faisait tout pour que j’ai toujours quelque chose de lumineux sur moi. Je ne la voyais pas mais le matin en allant à l’école, je trouvais, parfois, sur le comptoir de la cuisine un petit paquet à mon nom. Une peluche, une lampe de torche, des gâteaux avec un porte-clef lumineux…
Même à distance elle prenait soin de moi… Alors que mon père…il ne me voyait pas. L’ambiance glauque à la maison l’arrangeait bien on dirait. Il aurait dû réfléchir avant de faire un gosse si ça le fait tellement chier que je sois là !
Bref…ce fut mon enfance.
Une fois au lycée je me fit émanciper dès que j’eus 16 ans. Mon père ne le pris pas très bien, mais ma mère elle m’encouragea. Je crois qu’elle fut contente que je m’extirpe de cet endroit horrible. Mon père me hurla dessus en apprenant la nouvelle :
- Alors comme ça tu veux partir ?! Tu te rends compte de ce que tu fais !? Tu n’es pas mature… tu es vraiment inconscient ! Tu va te retrouver à la rue, alors ne reviens pas en pleurant !
- Ce ne sera pas le cas…un ami m’héberge jusqu’à ce que je finisse les études.
- Tu veux vivre au dépends des parents de quelqu’un ? Ha bah bravo ! C’est du beau…
- Non… c’est un adulte, il à son travail et son appartement.
- Mais tu te rends compte de ce que tu fais ? Il est sûrement louche ce type !
- Pour ton info je le connais depuis six ans… au moins je ne vous entendrais plus hurler jusqu’à pas d’heure et enfin quelqu’un s’occupera de moi !
- Tu ne réfléchis pas… tu…tu va faire quoi quand il en aura marre de toi ?!
- Ce sera sûrement moins pire que ce que je vis ici. Et au moins j’aurais réfléchis plus que toi.
- Que veux tu dire par là ?
- Tu ne t’es jamais occupé de moi, tu ne me vois pas. Jamais je n’entends de ta part un « bonjour » ou « salut. Tu ne m’as jamais accordé une seconde d’attention. Tu ne sais même pas que je me suis cassé une jambe, que j’ai faillis crever l’année dernière avec un 40 de fièvre ! Ça toujours été maman pour veiller sur moi ! Toi tu étais collé à ton travail où je ne sais où…
- Ne me parle pas sur ton je te pris !
- HA ! La vérité est dur à assumer pas vrai ?! Tu aurais mieux fait de réfléchir avant de faire un gosse, PAPA !
C’est sur ces mots que je partis définitivement de la maison. C’est là tout ce dont je me souviens de mon père : de cris et encore des cris. J’ai quitté cette maison avec des cris aussi. Ce jour là je traînais une grosse valise pleine à craquée qui fut fourrée dans le coffre de mon ami qui m’enlaça. Lui au moins était doux et gentil.
Je vécus chez lui pendant longtemps. J’aidais toujours au maximum aux tâches ménagères, aux courses. Je travaillais dur pour avoir mon brevet et mon bac.
Ce fut le jour de mon bac que je quittai ce monde.
L’événement fut idiot… après les résultats attendus avec angoisse une fête fut organisée le soir même. L’alcool coula à flot, les préservatifs aussi… Ce soir fut une grande fête ou beuverie et luxure se mélangea. A la fin, j’étais ivre et transit de plaisir. J’avais expérimenté les joies du sexe avec n’importe quel genre et n’importe comment… à deux, seul, à six… à la fin quand tous le monde cuvait dans son coin ou baisait encore. J’étais le seul dehors dans grand froid torse nu et en chaussettes. La neige tombait, je la trouvais belle… mais elle eu raison de moi. Avant même que je ne m’en rende compte j’étais déjà allongé par terre, mes jambes m’avaient lâcher, engourdis par le froid. Mes lèvres étaient déjà bleues et on me retrouva mort au matin, à moitié ensevelie sous la neige.
• Nous, nous rencontrâmes…
Avant tout il y avait ce noir… le néant. Ténèbres rassurantes dans laquelle je n’étais fait de rien. Une enveloppe indéfinissable faite de son et de lumière… je n’étais qu’un son parmi d’autres dans cette enveloppe ténébreuse, une couleur unique parmi des milliers. Puis l’une d’elle brilla, clignota…puis elle se mis à grandir…ou bien s’approchait-elle ? En tout cas elle m’avala, elle engloutis le rien dont j’étais fait.
Finalement quand je revis enfin je découvris un univers magnifique. L’herbe semblait si belle et grasse. Les arbres étaient magnifiques. Ce monde… ce monde n’appartenait sûrement pas aux hommes. D’ailleurs peu importe où j’avançais je ne voyais aucunes traces des hommes. C’est après de longues minutes que je me rendis comte que je ne touchais pas le sol… j’en fut assez surpris d’ailleurs. C’est alors qu’une voix m’appela. Je me retournais et je la vis… douce et belle. Mais tous les mots ne seraient pas suffisants pour la décrire…
En même temps cette femme manifestait une certaine fermeté voir plus que cela… mais j’avais du mal à saisir ce que son aura dégageait.
- Bonjour Ezael.
- Heu bonjour…
- Tu semble plutôt amusé.
- Ha vraiment ? Fis-je gêné.
- Tu bougeais dans tous les sens… Fit-elle dans un rire.
- Hum… sans doute.
Un moment de silence se fit. Elle s’éloigna derrière un arbre, je la suivis.
- Qui êtes vous ? Questionnais-je.
- Keila.
- D’accord…qu’êtes vous venu me dire ?
- Pas grand-chose. Simplement que tu est mort.
- Mort ?!
L’information était plutôt surprenante… je restais silencieux le temps de digéré l’info. C’est vrai que…cet endroit était vraiment trop beau… il ne devait pas appartenir au monde que j’ai connu.
- Oui mort. Et tu dois faire un choix. Déclara-t-elle.
- Quel genre ?
- De l’identité que tu revêtiras dans ta prochaine vie.
- Une…prochaine vie ? C’est étrange…
- Ta vie précédente fut plutôt courte n’est-ce pas ? Mais une deuxième chance t’est donnée. Une réincarnation.
- Je vois…
Elle avait raison… mais je n’avais jamais pensé à la vie après la mort. C’était un peu étrange…mais j’y réfléchis un moment. Elle ne parla pas, me laissant à mes pensées. Une identité ?
- Pourquoi une identité ?
- Le monde où tu va aller est un monde peupler par de nombreuses races : elfes, dragons, loup garou, vampire… l’impossible n’existe pas. Tu peu choisir ce que tu veux, mais tu ne pourra plus changer une fois dans le monde.
- Je m’en doute…
Elle se posa gracieusement sur une branche, en amazone. Je la suivit du regard puis je regardai l’horizon. Que pouvais-je choisir ?
Le choix si fit lentement… peu à peu le choix se dessina en moi.
- J’aimerais… Commençais-je à formuler, attirant son attention. me transformer en léopard des neiges.
- Pourquoi ? Fit-elle dans un sourire, curieuse.
- Cet animal est vraiment très beau. Puissant aussi. Et j’ai toujours adoré la neige. Je pense que c’en est les principales raisons.
Je me mis à sourire et le processus se fit à l’envers : tout ce fit d’un blanc éblouissant puis je fut rejeté dans les ténèbres rassurantes, mais il n’y avait plus aucun autres scintillements. Il n’y avait que moi…
• Je fini par revivre…
Et quand vint ce moment l’air m’emplissait déjà les poumons et je me réveillais d’une sorte de léthargie dans un sursaut paniqué, comme quand on sort la tête de l’eau alors qu’on manquait d’air après une trop longue apnée.
Je me retrouvais dans un nouveau corps.
Et ma chair me manifestait sa présence ; tout mon corps brûlait. Mes poumons se gorgeaient d’air et compressais mon cœur qui tambourinait dans mon thorax. Je ne sais pas où j’étais, il me semblais être dans l’eau mais je respirais… mes sens me vinrent peu à peu, mes oreilles bourdonnèrent violemment quand je retrouva l’ouïe. Ma gorge me brûla quand je retrouva le goût, mon nez me fit mal, comme si je respirais de l’air trop froid… et je me sentit aveuglé par la lumière nouvelle de ce nouveau monde dans lequel j’étais balancé…
Mes pieds touchèrent le sol violemment et je m’étalais de tout mon long. Peu à peu le feu ardent en moi se calma, mon âme glacée se réchauffa et s’installa dans ce nouveau corps. Mes sens se stabilisèrent finalement. Mais… mon sens de l’équilibre était aussi incertain que celui du poulain venant d’être mis à bas. Oui… je me sentais aussi perdus et vivant que le nourrisson venant de sortir du ventre de sa mère… mais de quel ventre j’étais sortit ? Celui du néant ? Ha peu importe cette question me fut vite retiré et je n’y pensais déjà plus.
Dans l’intimité de la plaine bordée d’arbres j’expérimentais les joies de la marche. Mais essayer de me relever me donnait le tournis. Alors je fini par rester affalé dans la neige. C’est avec lenteur que j’essayais de bouger chaque partie de mon corps, autour de moi il n’y avait que la montagne, mais étrangement je résistais au froid et au vent qui soufflait…
La neige, le paysage en pente, les arbres sombres et rares… c’était comme si je connaissais déjà ce territoire. Comme si cela m’était familier… Je me relevais enfin sur mes deux pieds et marcha un peu. Mais il n’y avait rien, que de la neige. Le blizzard commençait à venir. Je me transformais en Once, la transformation fut rapide et je complaisais dans ma nouvelle forme. Avançant à pas certains dans ce paysage blanc je restais tout de même prudent, tous mes sens étaient aux abois, je voulais en fait trouver un village où un endroit où m’abriter… je ne pourrais pas survivre éternellement dans ce blizzard. Je fini par trouver une grotte vide. Je m’y installais roulé en boule ma queue sur le museau.
Bien au chaud au fond de la caverne j’attendais que le blizzard passe.
Quelques jours plus tard je fini par trouver un village, je fut recueillis par un homme. Je pensais qu’il m’abriterait gratuitement mais je me trompais. Je fut bien trop naïf… j’étais déjà chez lui, nu dans son salon. Avant de me donner des vêtements il réclama un paiement. Je n’avais rien sur moi… comment voulait-il que je le paie ? Son regard fut la réponse : ses yeux étaient fixé sur mes parties et cela me suffit pour comprendre ce qu’il désirait. Je m’enfuis de chez lui, m’éloignant dans la neige.
Je tombais nez à nez avec un chasseur qui rentrait avant la nuit. Il était grand, il devait bien faire 2 mètres ! Un gros loup gisait sur son épaule, trois gros et gras lapins pendaient à sa ceinture, son arme était encore teintée de vermeil. Il était effrayant. L’homme me regardait de ses yeux noirs incrustés dans un visage carré, tête posée sur de larges épaules. Son poitrail était aussi très large, cet homme devait être poilus…mais il ne devait pas non plus manquer de plaire aux femmes.
- Hey toi ! Que fait tu dans la neige ? Questionna-t-il de sa voix rauque.
- Heu…je fuyais un…un pervers. Fis-je doucement.
- Je vois… debout femme ! Suis moi… M’ordonna-t-il.
Je me levais et pausa mes mains sur mes hanches.
- Je ne suis pas une femme ! Répliquais-je outré.
- Ho vraiment ? On dirait…
Je me regardais…c’est vrai que le froid... bref, je le suivis jusque chez lui sans plus rien dire. Il m’ordonna de l’attendre près du feu, ce que je fit, il alla déposé ses proies dehors. Elles gèleraient sûrement et il pourrait les conserver jusqu’à ce qu’il décide d’en prendre les fourrures. Il revint et déposa sur mes épaules une fourrure qu’il avait sortit de sa chambre. Cet homme avait l’air bourrus…bourrin aussi, peu bavard mais il faisait preuve d’attention. Cela contrastait fortement avec son physique inquiétant. Mais peu importe il semblait bien vouloir m’aider. Il m’amena des vêtements que j’enfilais rapidement, puis il s’assit avec moi.
- Tu es ? Dit-il simplement.
- Ezael. Et vous ?
- Graham.
- Merci infiniment…
- Pas de soucis, je n’en ai pas l’air mais je ne t’aurais pas ignoré.
- Je suppose qu’il faudra que je fasse quelque chose pour vous ?
- Hm… on aime pas aider sans rien avoir en retour par ici… donc oui. Mais contrairement à beaucoup d’entre nous je ne te demanderais pas grand-chose.
- Merci… je ferais mon possible pour vous rembourser.
- Hm… je trouverais bien quelques tâches à te faire faire. En attendant… comment es-tu arrivé ici ?
- Je suis nouveau dans ce monde. Je suis arrivé en m’étant transformé.
- Ho… un métamorphe ? Voyez-vous ça… en quoi tu te transformes ?
- Léopard des neiges.
- Un gros matou quoi !
Il se leva, il le faisait exprès de m’énerver ? Oui sans doute. Grrh. Je restais devant le feu et il pris la marmite au dessus du feu. Il alla mettre de la neige dedans puis la remis dans l’âtre. Sûrement voulait-il faire un ragoût… Il partit dehors, sortant son couteau, sûrement allait-il s’occuper des lapins dehors.
Il revint mettre les morceaux de viandes dans l’eau qui chauffait, puis il ajouta diverses choses. Comme du lichen blanc pour épaissir la sauce. Le fumet ne tarda pas à devenir alléchant…
Graham fut celui qui me sauva. Cet homme à l’allure peu accueillante me protégea le temps que je fus au village. Je l’aidais à tenir la maison propre et bien rangée. Je ne le voyais pas souvent et j’avais beaucoup de temps libre pour moi. J’en profitais souvent pour sortir transformé. Ou pour aller chercher de la neige que je laissais fondre dans un tonneau.
Les alentours de ce village montagnard me devinrent vite familier, après quelques mois passé ici je me mis à les connaître par cœur. Parfois j’arpentais les pentes avec Graham dans ma forme d’once, je lui indiquait les zones où ne pas marcher. Je devins rapidement un partenaire utile pour lui lors des chasses. J’étais rapide sur la neige et j’étais endurant. Les chasses doublaient quand j’étais là, car j’arrivais à rattraper les lapins qu’il manquait de son arc. Mais un jour j’étais tombé sur un cerf et il avait l’air plutôt jeune. Je me mis à l’attaquer, mais je fus blessé pendant le combat. Je suis arrivé à tué la bête mais après ce combat acharné Graham me força à rester à la maison…
Pendant mon rétablissement je me sentais tellement inutile… Graham ne rapportait pas autant de lapin ou de loups et nous vendions moins de fourrures. Les revenus d’argents se firent moindres et ma blessure avait besoin d’être soignée avec des onguents. Mais les onguent étaient cher… je devais faire quelque chose ! Quand je pusse enfin marché je cherchai un moyen pour trouver de l’argent…
Au début ce fut vraiment dur. Je ne trouvais rien. Puis peu à peu je compris que certains se taperaient bien un autre cul que celui de leur femme. Et finalement l’idée se dessina. Un problème se posait cependant : j’étais encore vierge, et je n’avais aucunes envies que ma première fois soit une véritable catastrophe… Alors mon choix se fit. Un soir je me glissa dans le lit de Graham, au début je pensais qu’il m’ignora, alors quand j’esquissais un mouvement pour partir il se tourna vers moi et m’empêcha de partir…
Les souvenirs de cette nuit sont mes trésors. Cette nuit fut fabuleuse.
Il m’apprit encore sur plusieurs nuits. Je crois que cet homme se sentait plutôt seul, malgré son succès avec les femmes. Je n’ai jamais sut pourquoi il y avait en lui ce vide, il ne voulus jamais me le dire…
Plus tard, comme je n’étais toujours pas guérit, je me mis à me prostitué. Graham ne le savait pas, ou bien ignorait totalement ce que je faisais. Après tout… si le faisions ensembles ce n’était sûrement pas « amour »… mais je faisais tout de même cela pour lui ! L’argent que je gagnais, je mettais toujours la moitié dans ses économies. Oui… sous son lit il avait une boîte où il plaçait parfois un peu d’argent. Cet argent servait parfois pour se faire plaisir ou pour acheter un petit quelques chose amusant ou une nourriture un peu chère pour les fêtes. Bref, en tout cas à force de mettre dedans la boîte commença à ne plus fermer. Et pour qu’il ne rende compte de rien je me servis d’un petit sac de toile pour mettre mes économies pour lui…
Mon petit trafic dura longtemps, j’alternais journée au village pour cela et chasse avec Graham quand je fus guéri. Mais plus le temps passait plus je commençais à trouver cela dur et éreintant…
Certains clients n’étaient pas très soigneux avec moi et me faisait parfois mal. J’avais plusieurs clients comme ça, j’osais parfois me refuser à eux de peur qu’ils me blessent mais ils en devenaient que plus violents… Mon « travail » commençait à me faire peur. Et je revenais parfois avec des bleus que je devais cacher à Graham. Cela devenait de plus en plus un poids… Jusqu’au jour où je craquai… un de mes clients, un riche marchand qui n’habitait pas ici mais qui faisait vivre la moitié du village au moins, était bien trop violent avec moi. Il ne me laissais pas le choix et n’écoutais jamais. Il se fichait totalement si j’avais mal ou non… cela dura pendant trois longues années. Ce jour je devins fou de douleur et de rage, je ne réfléchissais plus et ma rage pris le dessus sur ma raison. Je me métamorphosa en léopard et lui sautais dessus, par un quelconque miracle, il se retrouva seulement qu’avec quelques doigts en moins, des coups de griffes partout et des morsures partout.
Mais les villageois me pourchassèrent fourches et torches à la mains. Il n’y à que Graham qui me vit passer devant la maison sans comprendre. Je m’enfuyais loin du village et comme je connaissais par cœur le terrain j’arrivais à semer facilement les villageois qui ne s’éloignèrent pas trop de leur village pour ne pas se perdre.
Je me terrai au fond d’un creux sous un rocher, me roulant en boule. Qu’avais-je fait ?! A ce moment je ne savais pas si j’avais tué cet homme ou s’il était encore vivant… Des heures plus tard je fus déniché par Graham qui me força à me transformer en humain. Il me pris par les épaules et me secoua un peu.
- Raconte moi !!
- Quoi ?
- Qu’est-ce que tu as fait ?! Pourquoi était tu pourchassé par tout le village ?!
- Je…je voulais réunir de l’argent pour toi. Alors j’ai vendu mon corps. Ton coffre sous ton lit…
- Le coffre ? Comment sait tu ?
- Je t’ai vue y mettre des économies une fois… j’y ai ajouter de l’argent.
- Ezael… espèce d’idiot. Tu n’avais pas besoin de faire ça.
- Si ! Les onguents coûtaient chère ! Et puis tu as toujours été si gentil avec moi…
- Parce que… parce que tu lui ressembles tellement.
- Qui ça ?
- Mon fils… mais il est mort engloutis quelque part par la montagne.
- Je…je vois… désolé. Je vais devoir partir…
- Alors promet moi de vivre ! Nous, nous reverrons.
- Promis ?
- Oui… promis.
- Alors je vivrais.
De toute manière je n’avais pas très envie de mourir… je me transforma encore après l’avoir embrassé puis je partit. Mon but était le pied des montagnes…
Après de nombreux mois d’errance, je fini par trouver le pied des montagnes. Je suivis alors des chemins hasardeux... et je me retrouvai dans un environnement totalement différent. Les terres où je trouvais étaient bien moins froide et je me sentais perdu… je trouvais alors d’autres villes mais je ne connaissais rien et j’errais tel un va-nu-pieds dans ces grandes villes.
Je suis perdu mais…les montagnes ne me sembles plus si sûre depuis cet incident… tentons notre chance par ici alors…